La Sarine, fil
vert et opaque à travers la ville et les millénaires
(...) j'avais atteint ce profond canôn de la Sarine illuminé dans la grisaille par les torches jaunes des peupliers qui se dressaient le long des berges, mêlés aux églantiers décharnés et aux saules fauves: oui, l'hiver était proche. L'herbe était haute et sèche, agressive. Et le fleuve roulait ses eaux grises en tresses puissantes, en tourbillons écumeux qui me fascinaient. Les peupliers dorés ne faisaient aucun reflet dans cette eau pressée et violente. Ici le fleuve se ruait solitairement, comme fermé sur lui-même par sa puissance et sa rumeur. Jaques Chessex,
Jonas 1987
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Petit
plan pour vous rendre au club...
encore faut.il savoir le lire... |